RFI: Découvrir la Maison-Musée de Mikhail Bulgakov à Kiev

Chronique "Sortir" diffusée dans l'émission Accents d'Europe, le 13/09/2013L'Ukraine pays n'est pas connu pour l'audace et l'interactivité de ses musées, qui souffrent de cruels manques de fond et de manque d'idées fraîches. Mais l'un d'entre eux se démarque du lot : la maison musée de l'écrivain Mikhail Bulgakov, à Kiev, qui vient d'être classée parmi les 20 musées littéraires les plus innovants du monde, selon le Forum des musées littéraires de Moscou. 800px-Bulgakov_houseC'est en descendant Andriyvskyi Uzviz, une des rues les plus touristiques de la capitale ukrainienne, que l'on tombe nez-à-nez avec la statue de l'écrivain Mikhail Bulgakov, célèbre pour ses chefs d'oeuvres Master et Marguerite, ou encore le roman de Monsieur Molière. Lui et sa famille ont habité pendant 13 ans, de 1906 à 1919, dans la maison juste derrière la statue, au numéro 13. Ils y ont connu tous les bouleversements de la révolution bolchevique de 1917 et de la guerre civile qui l'a suivi, et c'est précisément pourquoi Bulgakov y situe les turpitudes de la famille Tourbine, les héros de son roman « La Garde Blanche ».La visite commence au premier étage, où les Bulgakov ont vécu. A travers photographies, objets d'époque, souvenirs de famille, l'exposition mêle subtilement la vie des Tourbine et les Bulgakov, afin de confondre récit historique et fiction, témoignage et théâtre. Tous les objets non-originaux ont été peints en blanc vif afin que les possessions des Bulgakov soient bien mises en évidence. Toute la structure de la maison est mise au service de l'histoire à raconter. On pénètre à un moment dans une armoire, et on tombe en fait dans une nouvelle chambre, un nouvel univers, un nouvel âge de la vie de Bulgakov. On regarde dans un miroir, et celui-ci se transforme en une fenêtre sur une chambre au plafond étoilé. Et pour terminer ce voyage à travers histoire et littérature, on est invité sous la véranda, où de délicieuses collations sont servies gratuitement. Le musée est géré par une fondation privée depuis son ouverture en 1989, et les gérants demandent juste des contributions à ceux qui le souhaitent. Et une telle légèreté dans un musée ukrainien, ça fait aussi partie de la magie dégagée par la maison de Bulgakov. Ecouter la chronique ici

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