La chute de Vulhedar
Vuhledar est tombée aux mains des Russes entre le 29 septembre et le 1er octobre.
La petite ville minière avait résisté à toutes sortes d’assauts depuis 2022.
Sa perte est donc un nouveau coup du pour les Ukrainiens
qui ouvre la voie aux Russes pour de nouvelles avancées dans l’oblast de Donetsk
Mais pour aller jusqu’où?
Bonjour à tous c’est Sébastien, bienvenue dans cette vidéo où l’on parle de la situation qui se détériore pour les Ukrainiens sur le front de l’est, tandis que sur le front diplomatique, Volodymyr Zelensky n’a pas obtenu tout ce qu’il voulait aux Etats-Unis…
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Vulhedar, c’était une petite ville dans le sud-est de la zone contrôlée par l’Ukraine dans l’oblast de Donetsk.
Un petit carré urbain au milieu de la steppe, dont l’existence n’était liée qu’aux mines de charbon à proximité.
Je parle au passé car il ne reste que des ruines.
Depuis 2022, cette petite ville était devenue une place fortifiée qui a résisté à des centaines d’assauts russes
Mais ces dernières semaines, ces attaques se sont intensifiées, notamment grâce à des manoeuvres d’encerclement menées par les Russes.
Des manoeuvres très coûteuses en hommes et en équipement mais qui ont porté leurs fruits, comme à Bakhmut et autres endroits auparavant.
Le sort de la ville ne tenait qu’à un fil depuis une dizaine de jours.
Et hier, 1er octobre, on a vu les vidéos de soldats russes agitant leur drapeau depuis le bâtiment de la mairie.
Les forces ukrainiennes ont évacué, donc c’était la 72ème brigade qui tenait la ville depuis 2022.
L’essentiel de la population civile avait été évacuée auparavant, il ne resterait qu’une centaine de personnes sur place qui ont refusé d’évacuer.
Et maintenant que Vuhledar est tombé, la porte est ouverte pour que les Russes avancent plus en avant dans l’oblast de Donetsk.
Comme j’ai dit, Vuhledar était un petit carré au milieu de la steppe, donc il n’y a aucun obstacle pour stopper leur progression.
Tout va dépendre de la qualité des fortifications ukrainiennes autour des villages de Novoukrainka, de Bohoiavlenka et de Kurakhove au nord, et de Velyka Novosislka à l’ouest.
Le risque étant pour l’Ukraine qu’elle perde rapidement cette partie de l’oblast, qui commence à ressembler de plus en plus à une poche,
et que cela consolide les flancs des Russes et leur permette de prendre Selidove au nord et évidemment Pokrovsk
S’ils ne sont pas stoppés d’ici là.
Et rien n’indique qu’il puissent être stoppés.
Car la dynamique de l’effort de guerre ukrainien n’a pas changé
A Koursk, il semble que rien ne se passe de très structurant.
Les rapports sont contradictoires entre des contre-offensives russes et des contre-contre-offensives ukrainiennes
Sur les cartes, rien ne bouge.
Et dans tous les cas cela n’affecte pas la poussée russe dans le Donbass.
Et quand je dis que la dynamique de l’effort de guerre ukrainien n’a pas changé,
C’est aussi en relation avec le voyage de Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis
Il a présenté son plan de la victoire à Joe Biden, à Kamala Harris, à Donald Trump et à plusieurs dirigeants occidentaux,
il a visiblement suscité de l’intérêt mais il n’y a pas eu d’annonces fortes
sur l’utilisation de missiles balistiques occidentuax dans la profondeur russe
ou sur l’adhésion à l’Otan.
Si jamais ce plan de la victoire est jamais mis en place, il va prendre du temps pour produire des résultats
du temps que l’Ukraine n’a pas forcément
compte tenu des avancées russes sur le front de l’est
et du calendrier électoral américain.
Merci d’avoir regardé cette vidéo jusqu’au bout,