RFI: Un bateau cosaque échoué en Bretagne

Reportage diffusé dans l'émission Accents d'Europe, le 27/04/2016Les Ukrainiens veulent peut-être rejoindre l’Europe, mais en tout cas, leurs bateaux y sont déjà! Dans le port de Pont-Aven, en Bretagne, est échoué une réplique de bateau cosaque, une TCHAÏKA, avec lequel des Ukrainiens pour le moins originaux ont fait le tour de l’Europe depuis le début des années 1990. Ils cherchent à la réparer. Depuis l’Ukraine, Sébastien Gobert nous explique pourquoi c’est important pour les Ukrainiens. 12647127_10206055484973286_5438914117601301531_nC’est un bateau en bois, de 20 mètres de long, sur 3 mètres 45 de large. A priori, la Presviata Pokrova n’a rien de spécial. Mais pour l’artiste ukrainien Taras Beniakh et ses amis, elle est au coeur d’une incroyable aventure.Taras: Parce que pour nous, ce bateau, c’est un symbole de notre indépendance. C’était la première réplique d’un bateau cosaque. On l’a construit en 1991, à l’indépendance. En 1992, on a quitté l’Ukraine.Le bateau, c’est une réplique de Tchaïka, une frégate cosaque. Les cosaques, ce sont ces guerriers libres qui ont longtemps régné en maître dans ce qui est aujourd’hui le centre de l’Ukraine. Ils sont très importants dans l’imaginaire collectif ukrainien. Une histoire que portent Taras Beniakh et ses amis; Même si la construction de la Tchaïka, c’était  d’abord et avant tout une simple lubie entre amis.

Lien vers la page Facebook de la Presviata Pokrova

Taras: Les gens qui ont commencé de construire le bateau, ce sont des artistes, des gens un peu fous, des aventuriersDes gens un peu fous, qui ont entrepris la construction du bateau à Lviv, à plus de 600 kilomètres de la mer la plus proche. Une fois lancée sur les flots, la Tchaïka navigue pendant plus de 20 ans sur 16000 milles nautiques, en faisant plusieurs fois le tour de l’Europe. Elle participe à plusieurs festivals, en général dans un grand enthousiasme.Pour Taras Beniakh, ce périple relevait presque d’une mission diplomatique pour l’Ukraine nouvellement indépendante. Une mission qui s’est achevée en 2011 dans le port de Pont-Aven, en Bretagne. La Tchaïka y git depuis, en attendant des réparations de grande envergure. La coque, le pont, les mats, le moteur, tout est à changer. Taras Beniakh et ses amis entreprennent donc une levée de fond sur Internet. De la même manière que l’Ukraine peine à retrouver un dynamisme pour ses réformes, ils considèrent cet arrêt comme temporaire, et espèrent reprendre l’aventure sous peu.Ecouter le reportage ici

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