RFI: Désengagement historique dans le Donbass en guerre

Papier diffusé dans les journaux de la matinale, sur RFI, le 27/06/2019

L’est de l’Ukraine est toujours divisée par la guerre qui fait rage depuis 2014. Plus de 13000 personnes y ont perdu la vie selon l’ONU. La première des conditions d’un règlement politique, l’établissement d’un cessez-le-feu, n’a jamais été respectée. Mais cela pourrait changer: la mission de l’OSCE a encadré, le 26 juin, une amorce de retrait des belligérants de la ligne de front. Depuis Kiev, Sébastien Gobert

Les belligérants se sont fait face pendant plus de 4 ans à 400 mètres de distance: ils seront maintenant à 2 kilomètres les uns des autres. Les échauffourées devraient, en toute logique, diminuer. Le désengagement est historique: c’est la première fois depuis 2014 que les deux côtés s’accordent, sous la supervision de l’OSCE, pour donner une chance au cessez-le-feu. L’arrêt des combats est une priorités du nouveau président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy. La relance des négociations de paix avec les forces séparatistes pro-russes et la Russie n’est pas encore actée: Vladimir Poutine continue de nier son intervention en Ukraine, malgré des preuves irréfutables. Le cessez-le-feu reste lui-même une perspective très hypothétique. La ligne de front s’étale sur plus de 400 kilomètres, et la cannonade retentit chaque jour sur certains points sensibles. 7 soldats ukrainiens ont été blessés ces six derniers jours. Le retrait des troupes du 26 juin concerne un point de passage fréquenté par plus de 10000 civils par jour. Une première étape, très localisée, et un signe, peut-être, que les combattants sont prêts à déposer les armes, après 5 ans de guerre.

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