La Libre Belgique: A Debaltseve, une ville-fantôme et ses spectres

Reportage publié dans la Libre Belgique, le 06/02/2015, accompagné d'une photo de Serhiy Polejaka"Je suis bien conscient que c’est un billet aller, sans retour. Il n’y a plus rien ici." La toque en fourrure vissée sur sa tête, Anatoliy Leonidovitch a pris sa décision. Ce matin, il s’est rendu dans le hall du bâtiment administratif de la gare de triage de Debaltseve, avec, pour seuls bagages, deux sacs en plastique et une sacoche. "Cela fait deux semaines que nous n’avons plus ni électricité, ni chauffage. L’eau a été coupée depuis bien longtemps. Il n’y a rien dans les magasins, et quand on s’y déplace, on se fait bombarder… J’étais resté pour garder un œil sur notre appartement. Mais il n’y a plus rien à garder",lâche-t-il, en sursautant à la déflagration d’un tir d’artillerie, tout proche.Capture d'Ecran LLB"C’en est trop", lance avec émotion Iliana Igorivna, engoncée dans une fourrure synthétique. Sa famille a quitté la ville assiégée il y a des semaines. Elle a survécu depuis, avec des dizaines d’autres, recluse dans un refuge souterrain, "comme des animaux…" Dans un sursaut d’énergie, elle entreprend de compter les candidats au départ. "30 personnes", soupire-t-elle. Et elle se rassoit, en attendant les autobus du ministère ukrainien des Situations d’urgence.Lire le reste du reportage ici (accès abonnés)

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