RTS: Petro Porochenko reste extrêmement ferme face à la Russie

Entretien diffusé dans l'émission "Forum", sur la RTS, le 02/08/2015

Le président ukrainien dénonce l'agression contre son pays et défendra l'intégrité du territoire ukrainien, son territoire, jusqu'au bout. Lors d'une interview donnée samedi 02 août, notre correspondant lui a demandé au chef de l'Etat quel avenir il espérait offrir aux Ukrainiens, alors que la richesse nationale du pays est moins élevée aujourd’hui qu’en 1990 lors de l’éclatement de l’URSS.
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PP: Dans un contexte de guerre et d’augmentation des dépenses de défense, il n’existe pas d’autres cas où un gouvernement ou un président a mener des réformes avec succès. Mais nous, pendant la guerre, nous avons réduit les déficits budgétaires, nous mettons en oeuvre la décentralisation du pays, nous établissons l’Etat de droit, nous conduisons une réforme très difficile du système judiciaire, nous luttons contre la bureaucratie et l’oligarchie. Ces réformes sont très douloureuses.SG: Les hostilités qui se poursuivent dans le Donbass, à l’est de l’Ukraine, sont un véritable obstacle au développement économique et aux réformes. Pourquoi ne pas tout simplement le céder à ceux qui le veulent?PP: C’est un territoire ukrainien! Auparavant, il y avait 4 millions d’Ukrainiens qui y habitaient. Ils subissent la pression de des troupes russes qui occupent mon pays. C’est une véritable agression contre mon pays. C’est une violation brutale du droit international et il est impossible d’abandonner la moindre parcelle de mon territoire.SG: Vous répétez souvent que les Ukrainiens se battent pour la sécurité de tout le continent européen. Qu’attendez-vous de vos partenaires occidentaux dans ce combat?PP: Premièrement, nous avons besoin de la solidarité européenne avec l’Ukraine. Nous l’avons déjà. Second: nous avons besoin d’une unité transatlantique. C’est une violation brutale du droit international, un danger global pour la sécurité mondiale. Troisièmement: nous avons besoin de soutien financier pour les réformes. Le problème principal des Ukrainiens est qu’ils abhorrent l’idée de vivre dans cet espèce d’empire soviétique, ils se considèrent eux-mêmes comme une nation européenne. Et ils veulent à tout prix mener ces réformes à bien. Quatrièmement: il faut un mécanisme pour motiver l’agresseur à remplir ses obligations. ce sont les sanctions! Ce n’est pas fait pour punir qui que ce soit. Mais c’est ici pour motiver l’agresseur à remplir ses obligations, à retirer ses troupes et ainsi de suite. Et cinquièmement: une coordination effective et efficace pour la mission de maintien de la paix.SG: A votre avis, la mission d’observation de l’OSCE est-elle suffisante pour garantir l’application des accords de paix de Minsk ?PP: Sur les questions de désescalade de la situation, un cessez-le-feu immédiat, le retrait des troupes, ni la Russie, ni les terroristes qu’elle soutient, ne mettent rien en oeuvre. A cause de tout cela, nous devons avoir une force de maintien de la paix. Parce que la mission de monitoring de l’OSCE est d’une importance vitale pour nous. Mais ce n’est pas suffisant.Ecouter l'entretien ici (accès libre, remonter à l'émission du 02/08/2015)
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