France Culture: Réactions à Kiev sur l'enquête du MH17

Papier radio diffusé dans les journaux de la matinale, sur France Culture, le 29/09/2016Fortes réactions en Ukraine, à l’annonce des résultats de l’enquête internationale sur le crash du Boeing MH17. L’avion avait été abattu le 17 juillet 2014 au-dessus de l’est de l’Ukraine en proie à un conflit meurtrier. Les 298 passagers et membres d’équipage y avaient perdu la vie. Russie et Ukraine s’étaient rejeté la responsabilité du drame. Les enquêteurs internationaux ont donné raison à Kiev.IMG_6411“Il y a désormais toutes les preuves pour faire la lumière sur la tragédie. Nous savons qui porte la pleine responsabilité de cette attaque terroriste”. En d’autres termes, la Russie. Le Président Petro Porochenko n’y va pas par quatre chemins. Les enquêteurs internationaux ont refusé dans leur rapport d’engager la responsabilité directe du Kremlin. Mais le fait qu’un lanceur de missiles BUK de l’armée russe a pu traverser la frontière ukrainienne en été 2014, tirer un missile contre le Boeing MH17, et repasser ensuite en Russie, est pour les Ukrainiens une preuve suffisamment accablante. Les résultats de l’enquête confortent aussi l’exécutif à Kiev, qui dénonce depuis deux ans la guerre du Donbass comme une agression directe de la Russie contre l’Ukraine; et non comme une guerre civile. “C’est la fin de la tentative russe de discréditer l’enquête internationale sur le MH17”, estime encore Marianna Betsa, porte-parole du ministère des affaires étrangères à Kiev. Les Russes avaient longtemps accusé l’armée ukrainienne d’avoir abattu le Boeing. Ils avaient avancé différentes théories faisant état d’un avion de chasse ukrainien, remplacé plus tard par un missile tiré depuis les positions ukrainiennes. Des preuves controversées, qui sont aujourd’hui réfutées par les enquêteurs internationaux. Même si le Kremlin réfute lui-même les résultats de cette enquête. Se pose donc la question de la capacité des enquêteurs à trouver les coupables de la tragédie. Une centaine de personnes seraient impliquées, selon eux. Mais sans coopération de la part de la Russie, il y a peu d’espoir qu’ils soient jamais traduits en justice. 

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