LLB: Entre Ukraine et Russie, la loi de l'arbitraire

Article publié dans La Libre Belgique, le 27/09/2016Originaire du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, Mykola Vakaruk, 34 ans, avait soutenu, en 2014, le référendum controversé d’indépendance de la région. Dans sa Crimée natale, Iouriy Iltchenko, 37 ans, s’était entêté à dénoncer comme illégale l’annexion de la péninsule par la Russie. Les deux hommes faisaient du bruit, dans des manifestations de rue et sur les réseaux sociaux, mais agissaient peu. Cela a néanmoins suffi pour qu’ils disparaissent tous les deux.screen-shot-2016-10-03-at-13-39-21Mykola Vakaruk a passé 590 jours dans une "prison secrète" ukrainienne. Iouriy Iltchenko a été incarcéré onze mois dans une cellule russe surpeuplée. Des cas qui sont loin d’être isolés."Dans ce conflit hybride entre l’Ukraine, les séparatistes prorusses et la Russie, tous les coups semblent permis, explique Krassimir Yankov, expert au bureau ukrainien d’Amnesty International. Toutes les parties en présence pratiquent des arrestations et détentions arbitraires." Avec le concours de Human Rights Watch (HRW), Amnesty a longuement enquêté sur le phénomène, que les Nations unies dénoncent comme "profondément ancré" dans les pratiques des belligérants. "La différence étant que les territoires séparatistes sont par définition des zones grises", nuance Krasimir Yankov, estimant par là qu’il est difficile d’y faire respecter les conventions internationales. A l’inverse, l’Ukraine est en principe un Etat de droit, tout comme la Russie.Lire le reste de l'article ici (accès abonnés)

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